L’église et le château de Warlus
Ces deux patrimoines sont indissociables puisque l’église et le château son bâtis sur la même terre, celle du château.
L’église (XVI-XVIIIème siècle).
Elle a été construite en 1550. Sa toiture a été refaite en 1770, le choeur en 1777.
Le portail, en anse de panier, est de gré piqué.
Au claveau, sur un tillet on trouvait deux écus en bronze qui ne sont plus lisibles aujourd’hui.
Le premier est celui de Gilles de Lens décédé en 1563 et de Marie Habarcq, décédée en 1570.
Le second est celui des père et mère de Marie Habarcq: Pierre Habarcq, décédé en 1538 et Antoinette de Marquais.
La tour carrée, de type clocher, a été rénovée en 1844. Elle a été épargnée lors de la Grande Guerre,
cependant, elle fut endommagée lors du second conflit mondial.
Au sein de cette tour, la cloche de 1790 qui a été classée, comme la tour, monument historique en 1943. Sur cette cloche, l’inscription suivante y a été gravée:
« L’an 1790, j’appartient à l’église de Warlus. Je suis nommée Philippine par son seigneur Amable Joseph CAMPAGNE maire et fermier et Marie Philippine Joseph VASSEUR son épouse ».
Le château (XVème siècle).
Sa construction date de 1498, presque à la même époque que l’église qui faisait partie de la propriété.
Un incendie ruina une majeure partie du château au XVIème siècle. Il fut alors reconstruit en 1688 par Jean-Baptiste Boucquel. Une partie plus récente, du XIXe, y a été ajoutée.
Dans une des cheminées, on peut y avoir une plaque en métal qui porte le même blason que celui qui se trouve en haut de la tour de l’église sauf qu’il supporte deux animaux (lévriers ou léopards). Ce blason pourrait être celui de Monsieur de St Lambert comte de Lens, seigneur de Guerluize car il porte effectivement un heaume comtal. On peut signaler aussi qu’on trouve un de ces animaux, lévriers ou léopards, sculpté sur pierre dans un angle du mur de la ferme.
Le château se compose d’un bâtiment central à 2 étages.
le parc qui entoure le château fait 12 hectares.
Pendant la guerre, le château reçoit des personnalités importantes, notamment le Général Joffre, puis Raymond Poincare, Président de la République et enfin le Général Foch y fait quelques haltes.
Le château servira également de Quartier Général à la 14ème Division d’Infanterie légère anglaise et de résidence à son chef: le Général Snov.
La ferme.
La chapelle
Le 8 Mars 1934, M. Alfred Masson achète ce terrain sur lequel existait un abreuvoir.
La chapelle sera construite en 1935 et le 10 Mai 1936, l’Abbé Luppart procédera à sa bénédiction, ainsi qu’à celle de la statue Notre-Dame des 3 Ave Maria.
M. et Mme Masson étant décédés, la chapelle est laissée à l’abandon; elle se dégrade, devenant un danger pour les passants.
C »est alors que des warlusiens, attachés à un environnement de qualité, se proposent de la restaurer bénévolement.
Afin de pouvoir effectuer les travaux, la Commune se porte acquéreur de la chapelle pour le franc symbolique.
La rénovation du gros oeuvre a été effectué par M. et Mme Sagnier, celle de la statue par M. Buttolo et Mme Buttolo a confectionné les nappes.
Le Comité de Fleurissement s’est chargé de l’embellissement des abords extérieurs.
Le monument aux morts
Le monument aux morts.Le Monument aux Morts a été érigé en souvenir des victimes civiles et militaires des deux guerres mondiales
La Stele à la mémoire des femmes déportées.
Inaugurée le 9 octobre 2009, en présence de:
-Mme Jacqueline Maquet, Députée du PdeC
-M. Michel Petit, Conseiller Général, Président de la Communauté de Communes des Vertes Vallées
-Mme Chantal Carussi, Maire de Warlus et le Conseil Municipal
-Mme Yvonne Abbas, Présidente d’honneur, Ancienne Résistante et Déportée du Camp de Ravensbruck
-Les élus de la Communauté de Communes des Vertes Vallées
Cette stèle, qui représente 3 femmes enlacées, et réalisée pour honorer la mémoire des femmes déportées, est l’oeuvre du sculpteur allemand Ilja Widekind de Riviere.Les personnages rappellent à jamais les 92 000 femmes et enfants disparus dans le camp de Ravensbruck surnommé « L’enfer des Femmes » au cours de la guerre 1939-1945.Pour rappeler tout cela, les rescapées françaises ont dessiné une médaille en 1985; elle fut frappée par la monnaie de Paris en hommage à la Résistance et à la Déportation.La Rose, symbole de la résurrection est l’élément majeur de l’une des faces.Sur l’autre face, un groupe de quelques personnages stylisés, vus de dos, évoque une femme, la femme mère protectrice des enfants avançant tête basse vers un destin plus qu’incertain.On peut penser qu’il s’agit de victimes du camp grâce aux deux symboles:
-le soleil: symbole de l’espoir.
-l’oiseau: symbole de la liberté.Invitée en mai 2008 par la Communauté de Communes des Vertes Vallées pour sensibiliser les écoliers, Yvonne Abbas ancienne déportée du camp de Ravensbruck et ancienne Résistante est donc venue inaugurer la stèle des « femmes déportées » pour rendre hommage mais surtout pour cette grande dame, c’est un devoir de mémoire.
Le calvaire